L’air est doux et les nues ont des couleurs d’orage
Graduellement la pluie commence de tomber
Et contrefait enfin les averses d’été :
Elle morcelle le ciel et noie le paysage,

Je suis bientôt trempée ; la chaude ondée ruisselle
Sur mes joues, mes cheveux et je sens que le flot
Imprègne mes habits, conquiert toute ma peau,
M’inonde toute entière dans son flux torrentiel.

La brise me caresse et je marche ravie,
Des globules perlant de mes lèvres à ma gorge
Et tandis que je foule des sentiers qui dégorgent
Je souris, tout mon corps dégoulinant de pluie.