Alors que je marchais dans le froid de la nuit
Et que je profitais de ce calme profond,
Au cœur de mon silence a retenti un bruit
Qui d’un seul coup a attiré mon attention.
Tournant alors la tête au ciel j’ai remarqué
Que la nuit devant moi, éclairée de mille feux
De multiples bijoux soudain s’était parée ;
Qu’un ballet de lumière scintillait à mes yeux.
Émeraudes, saphirs, améthystes, diamants
Qui illuminiez les cieux de vos couleurs,
Fontaines d’or fondu, rubis étincelants,
Votre beauté n’était que chimique splendeur !
Mais derrière ces paillettes brillantes mais éphémères
– Car les feux d’artifices ne vivent qu’un court instant –
Ceinte, auréolée, de diffuse lumière :
Fumée semblant de nacre, halo iridescent,
Se laissait voir la lune, la pleine lune d’été,
De la voûte céleste seul véritable joyau,
Seule beauté naturelle de ce ciel éclairé,
De la nuit lumineuse immuable flambeau.