Le temps s’est arrêté, je vis l’éternité
Dans la fraîche lueur du soleil hivernal ;
Autour de moi les corps se sont ténanisés :
Devant le bruit, la vie a déserté la salle
– J’ai mal –
Je sens fuir de mes membres les lames de mon sang :
Le flot impétueux et la rude chaleur
Rugissent dans mes veines et fouettent mes tympans
Le barrage fibreux exalte leur fureur
– Douleur –
Cessera-t-il jamais, l’immonde, de hurler ?
Fractionnant les instants de sa voix infernale,
Il lime mon esprit et brise ma pensée
De ses éclats constants, de ses cris en rafales
– J’ai mal –