Il est minuit passé et la voûte céleste
Illuminée d’étoiles resplendit et flamboie ;
Les astres étincelants en lumineux amas
Remplissent l’univers, éternels, et attestent
La vanité de l’homme devant l’immensité
Et des cieux nocturnes l’éternelle beauté.
Les lames en rafales
Gémissent sous le vent
– Mouvement envoûtant
Harmonie atonale –
La voie lactée s’épanche devant mon regard,
L’obscurité pâlit face à son pur éclat ;
Si l’on tourne les yeux, à peine, on aperçoit
Le firmament – peu s’en faut – redevenir noir
Orné des rares étoiles scellant la galaxie
Qui brillent, solitaires, dans l’espace infini.
Une nuée d’embruns
Déferle sur mon corps
Et je respire encore
Le doux suroît salin.
De temps à autre, un roc plonge dans l’atmosphère,
Crée à ce contact un cortège de feu,
Embrase le ciel clair de son sillon laiteux :
L’espace est tout strié de lueurs passagères
Qu’engendrent les bolides. Leur fugace splendeur
Rehausse des soleils l’immuable grandeur.
Les feux de l’empyrée
Se reflètent à la houle
Des ondes qui s’enroulent,
Constamment animées.
Lentement les étoiles s’estompent : l’aurore naît.
Quelques points lumineux subsistent à l’occident
Reliques de la nuit, éphémères diamants,
Dans l’aube qui s’éveille derniers bijoux discrets
Parant un horizon orangé et azur
Où les nuages roses semblent autant d’éraflures.