Elle aimait à danser sur la crête des monts ;
Ses boucles tournoyaient sur sa nuque et son dos
Et au fil de ses pas, les sauts de son jupon
Permettaient au soleil de réchauffer sa peau.
Sur la rosée givrée, sous la brise vernale,
Dans la lourde chaleur des soirées de moissons
Ou bien enveloppée de brumes automnales
Elle virevoltait, preste et sans prétention.
Le visage radieux, cœur et esprit légers,
Chaque jour elle quittait le foyer familial ;
Les voisins souriaient en la voyant passer,
De l’aurore à complies, parfois sous les étoiles,
Et lors des jours paisibles, si le temps était beau,
Les villageois souvent s’en venaient l’admirer
Et se réjouir devant le délicieux tableau
Des gestes gracieux de l’alerte beauté.