Je vagabondais seule en la forêt obscure,
Mes pas sur le chemin ne faisant aucun bruit
De peur de perturber le calme de la nuit
Qui donne à toutes choses une tout autre allure
Et les bois somnolents m’observaient, impassibles ;
Parfois un bruissement de feuilles desséchées,
Tantôt un craquement, venaient me rappeler
Que j’étais entourée d’une vie invisible
Et les sens en alerte, j’allais comme ébahie :
Qu’il est particulier de vaguer dans le noir
Parmi des sons confus qui ne laissent savoir
Si l’on a dérangé ou si l’on est suivie !