Si tu pars avant l’aube au-dessus des nuages
Tu pourras admirer dans les cieux cristallins
Le captivant ballet des serpents aériens
Et les éclats de gel formés dans leur sillage,
Les mères de la pluie modeler les brouillards,
Continuellement – grasses et engourdies –
Et peut-être y semer des têtards d’incendie
Qui illumineront les nuits les plus noires ;
Les enfants du Zéphyr te frôleront parfois,
Absorbés dans leur course et tout à leurs ébats
Mais lorsque l’horizon prendra des teintes d’or
Saluant tendrement les esprits éthérés
Tu prendras le chemin de ton propre foyer
Avant que le soleil ne consume ton corps.