Trempée dans le cristal de l’eau des glaciers,
Forgée avec l’acier d’hommes d’un autre monde,
La lame sertie d’une inscription enchantée,
L’épée Ulfberht aux mains de son puissant guerrier
Allait de guerres atroces en massacres immondes.
À sa garde ouvragée, depuis sa pointe aiguë,
Tout le long de sa gorge le sang coulait vermeil
Faisant pousser des râles aux rivaux abattus
Tandis qu’Arvid le Grand se dressait invaincu
Et pouvait voir encore se lever le soleil !
Il est mort au combat et son arme courbée
Repose sous un tertre près de la Mjolkelva ;
En se désagrégeant, elle rêve à son guerrier
Depuis plus de mille ans commensal honoré
Aux banquets éternels du glorieux Valhalla.