Ce soir l’année s’éteint, calme et désabusée
Soupirant de pouvoir déposer le fardeau
De trop de mois, de jours, d’heures marquées du sceau
Du deuil et de la peine en des coeurs affligés.
Ma jeunesse est passée : tant d’être chers sont morts
Avec lesquels ont fui mes souvenirs d’enfant ;
Leur funeste retour dans l’infini néant,
Leur absence constante, me déchirent encore.
Adieu fatale année, adieu, tendres aimés !
Vos ombres resteront bercées dans ma douleur
Choyées et à l’abri de l’amère froideur
Qui envahit ma vie peu à peu désertée.