Ce serait agréable de pouvoir quelquefois
Dormir paisiblement, d’un lourd sommeil sans rêves,
Pour enfin ouvrir l’oeil, lorsque la nuit s’achève
Les nerfs décontractés, le cerveau à l’endroit :
Une heure, ne pas rêver d’agressions, de poursuites,
De chutes répétées, de monts vertigineux,
De sang et de mourants, de cadavres furieux,
De luttes couronnées d’interminables fuites ;
Cesser de mélanger dans mon esprit ruiné
Des histoires de compta, de parquet, d’assassin,
De carrelage, de lit, de fous, de papier peint
Et ne plus m’éveiller fourbue et angoissée.