Lorsque la terre tremble et que les hommes meurent,
Qu’un mur d’eau engloutit, balaye une cité,
Que la famine tue, qu’un enfant est violé,
Que l’incendie s’éveille : partout où est l’horreur
Ils sont là pour nourrir et aviver la peur.

Sans cesse ils se repaissent des misères du monde ;
De leurs tours de lumière, ils guettent les fléaux,
Lorsqu’ils trouvent des corps, ils en sucent les os
Et forment ainsi massés une sordide ronde
De charognards repus d’un voyeurisme immonde.