Je voudrais, quand je suis sous la voûte du ciel,
M’agenouiller sur l’humus tiède et parfumé
Et prier, adorer, un père spirituel
Patient et plein d’un amour inconditionnel :
Croire en un maître, un dieu, créateur colossal
Qui pour suivre un destin m’aurait élaborée,
Présent toujours, partout, des chapelles absidiales
Aux ténèbres mouvantes des fosses abyssales,
Du souffle de l’enfant au linceul de l’aïeul ;
Deviner l’attention, aimante et appliquée,
Qui, tendre, m’étreindrait – que je sois forte ou veule,
Oui mais le ciel est vide et muet et je suis seule.