Ce matin, la Lumière est venue me saluer ;
Devant elle je me suis jusqu’au sol inclinée.
Inerte et accablée, longtemps j’ai attendu
Qu’elle sorte de mon crâne et me rende la vue.

Ô Grande Dame, c’est trop d’honneur que vous me faites
Que de venir ainsi illuminer mes yeux !
Je suis indigne de ce don trop généreux,
Voyez vous-même : de vos bienfaits, je sors défaite !

Lors rendez-moi la vue afin que, sans tarder,
Chancelante et en prise à de fortes nausées,
Qu’à tout le moins je voie ou mes pas me dirigent
Alors que tout mon être est en proie au vertige.