Ce normalien blond – Cédric – décidément
Est ravissant, exquis ; vraiment très séduisant.
Il est passé me voir et, gentil, m’a souri,
Je lui ai à mon tour souri, et j’ai rougi.

Il m’a parlé : longtemps dans mon crâne ont tourné
Ses paroles un peu douces – polies, ou enjôleuses ?
Je m’interroge encore et en reste rêveuse.
Mais crains en cet espoir naïf de m’abuser.

J’espérais, je l’avoue, pouvoir garder en tête
Une soirée peut-être l’éphémère amourette,
Afin que quelques heures mon cœur soit détourné
De l’homme que j’aime encore, et qui m’a désertée.

Rentrée chez moi, un tremblement m’a parcourue :
Car il était sur internet, mon bien aimé ;
Rapidement en moi l’image du blondinet
S’est estompée, a décru et a disparu.