Le réveil dans le noir ; je me lève – il est tôt –
Je cueille mes affaires et file hors de la chambre,
Quelques pas et la vie reparaît dans mes membres,
Mes muscles s’électrisent et renaît mon cerveau.

Meung-sur-Loire ! C’est Noël ! Je m’habille et descends
Doucement, en silence, pour ne pas réveiller
Ma sœur encore lasse de sa folle soirée ;
Dans la salle à manger je trouve mes grands-parents.

La maisonnée s’éveille, la famille apparaît ;
Et si les corps sont lourds et les yeux embrumés
Tout ça disparaît vite à l’aide de café ;
Milieu de matinée : nous sommes au complet.

Pléthore de cadeaux décorent le sapin :
Les branches illuminées ont des paquets dessous
Et certains sont cachés – dedans, dessus, partout !
On les cherche, on les trouve et on les ouvre enfin.

Meung-sur-Loire, c’est Noël ! Un livre dans les bras
Pelotonnée au creux du canapé moelleux,
Près de la cheminée d’où me chauffe le feu
J’entends parler ceux de mon sang autour de moi.