Au plus sombre de mes soirées
Il m’arrive de m’interroger
« Pourquoi penser à lui encore ?
Pourquoi depuis plus d’une année
Mon amour chaque instant m’éplore ? »
« Serait-ce la peur d’être seule
Qui me rendrait aussi bégueule ?
La terreur de finir mes jours
Aigrie, insignifiante et veule,
Abandonnée et sans amour ? »
« Ou alors est-ce que ma fierté
Me pousse à le récupérer
Moins par passion que par rage
Alors que ma flamme éreintée
Succombe sous l’effet de l’âge ? »
Mais je pense que simplement
J’ai trouvé mon prince charmant,
Ma souffrance, mon coup de foudre :
Que de ma vie il soit absent,
Je ne parviens à m’y résoudre.