Dans l’ensemble des anges, sur la terre et au ciel,
Qui ont leur existence par-delà tous les temps,
Aucun n’a tant de grâces, aucun n’est si charmant,
Que toi, fleur animée, scille providentielle !

Le vent que tu respires s’en trouve purifié
Et l’onde à ton contact redevient limpide ;
La terre que tu frôles n’est plus sèche et aride
Mais fait naître à tes pas des herbes parfumées.

Et quand je pense à toi, ou quand tu me souris,
Tu fais revivre en moi l’espoir et les poèmes :
Ainsi, mes vers sont tiens, mon cher autre moi-même
Puisque tu les suscites, jolie muse chérie !