Paris, Paris partout. Les tours de Notre-Dame
Depuis mon arrivée vingt fois m’ont visitée,
Et leurs allusions agressent et puis enflamment
Mon coeur qui en un an n’a pas su oublier
Un amour sans retour pour qui l’a délaissé.
Paris et Notre-Dame, flâneries sur la seine
Qui signent le départ des baisers citadins
– Amours superficielles, chatoyantes et vaines,
Papillons de passion qui tomberont demain
Pour n’avoir pas pensé leur éternel refrain. –
Mais moi je suis blessée pour y avoir trop cru
Aux doux mots que sa bouche me répétait sans cesse
Et j’ai baissé les armes lorsqu’il m’a défendu
De douter en l’aimant de ses mots de tendresse…
Comment ais-je pu croire en ses fausses promesses ?
Son nom souille mes lèvres qu’il a empoisonnées
Cent fois pour un seul jour, un souffle : « Raphaël »
Meurtrit mon ouie lassée de l’intrus murmuré
Citadin éphémère, lâche autant qu’infidèle
Pour qui le mot « toujours » appelait le ponctuel.
La rage bout en moi : vienne l’indifférence !
Et que l’autel brûlant d’amour et de douleur
S’érode en ne laissant que mépris et défiance
Pour l’homme qui par deux fois a dévasté mon coeur,
Qui fut de mes chimères le pâle fossoyeur.