Je me souviens encor de ce lit, de ces murs,
Qui ont vu flamboyer mes passions juvéniles
Et la nuit alourdie de soupirs, de murmures,
Où nos amours furent fertiles
Je me rappelle du bonheur tout hormonal
Qui m’inondait dans ces heures ou désemparée,
Navrée, perdue dans des raisonnements bancals
J’ai tant désiré continuer
Je me souviens de la détresse et la douleur
Accompagnant les flots continus de mon sang
Dans lesquels sont parties tandis qu’hurlait mon cœur
Les cellules de mon enfant
Je me souviens de cet isolement terrible
Où mes déchirements se sont cristallisés,
Sanglot après sanglot, en un vide sensible
Qui ne sera jamais comblé