Si dix ans ont passé, je n’ai pas oublié
Le désespoir profond, la tendresse et la peur,
Qui m’habitaient le jour où ma vie s’est brisée,
Quand, mon ventre et mon crâne submergés de douleur,
Ma poitrine oppressée de cris non exhalés,
La hargne et la détresse ayant noyé mon cœur,
J’entendais discuter, mères dénaturées,
Ces femmes près de moi d’un ton gai et rieur
Qui mangeaient des gâteaux en sirotant du thé.