Sur les sentiers déserts, quand le soleil a fui,
Le gytrash apparaît, ombre dans la pénombre :
On le distingue à peine, ses membres larges et sombres
En foulant la poussière ne produisent aucun bruit.

Il avance en silence au détour des chemins,
Sans hâte et pourtant prompt, il meut son corps énorme
Et selon les moments, il adopte la forme
Tantôt d’un lourd cheval, tantôt d’un très grand chien.

Et il guide en silence, lorsque l’envie l’en prend,
Les voyageurs perdus à l’esprit énergique
Tandis que les rôdeurs au cœur moins héroïque
Sous son regard de braises se sauvent en hurlant.

Gytrash ! Tu ne verras plus dans les bois, l’été,
Du petit peuple vert les fines farandoles,
Voilà longtemps déjà qu’ils ont pris leur envol
Et tu marches ici bas, seul et désabusé.