Je parle et mes propos s’envolent, vides de sens,
Poussés vers un esprit qu’ils ne toucheront pas :
Le feu de son regard perd de sa cohérence ;
Je n’attends plus le jour où il me comprendra.
Il dit que nos esprits sont par trop différents
Mais je comprends chacune de ses simples paroles
Si je prononce un mot, il attend un instant
Puis reprend sa pensée sans perdre la boussole.
Il entend seulement même lorsqu’il se tait
Mes phrases sont toujours bêtes ou contradictoires
Il ne fait pas d’effort, il n’écoute jamais,
Et toujours incomprise, je ressasse du noir.