Je les vois s’embrasser,
J’en croise s’enlaçant,
Des personnes âgées
Jusqu’aux adolescents ;
Couples tout enchantés
De leur bonheur récent,
De leur liesse passée,
De leur amour constant.

Mais je reste esseulée,
De plus en plus sauvage,
En regardant passer
Le temps et venir l’âge
Et mon cœur fatigué
Geint de peine et de rage
De ne pouvoir vibrer
Au penser d’un visage.

Partout à mes côtés
Fleurit l’adoration
Et je me sens poussée
Loin de ces visions,
Rebus d’humanité,
Triste abomination,
Que la félicité
Fuit avec répulsion.