Rond et blafard, l’astre est gigantesque ce soir ;
Ses rayons reflétés dans l’espace infini
Font paraître alentour les ténèbres plus noires
Et la couleur déserte à son glauque regard…
Moon ! Sinister object of my melancholy !
Dans sa sinistre gloire une fois le mois atteinte
Il infecte la terre et, macabre, irradie
Sur le sol désolé une livide teinte :
Partout ou elle s’étend, c’est le trépas qui suinte ;
Moon ! Sinister object of my melancholy !
Je t’abhorre, perfide, qui ris de la douleur
Que tu m’as insufflée, satellite maudit,
En arrachant ainsi – inhumaine douleur –
De mon sein palpitant la moitié de mon cœur,
Moon ! Sinister object of my melancholy !