Je pourrais affirmer déplorer avec peine
Le hasard imprévu qui mon poignet brisa :
« Jour après jour le mal s’étend comme gangrène
Et du bout de mes doigts monte en haut de mon bras
»

Je pourrais dire commémorer l’anniversaire
De ce triste jour désastreux où un ami
À écrasé d’une erreur bien involontaire
La peau de mon épiderme lors d’un gai ris

Je pourrais proférer à voix haute et morose
Que quand tombent à terre des averses de pluie
Je sors pleurer en larmes sur ma constante arthrose,
Les bras levés au ciel dans un désir d’oubli !

Oui je pourrais crier ou chuchoter sans cesse
Ces plaintes disgraciées, syntagmes imparfaits
Mais je m’écorcherais la bouche de détresse
À les souffler – car le pléonasme est si laid !