Tu vas voir, mon bel ange, dans trois semaines – ou presque
J’atterrirai chez toi le cœur empli de joie
T’admirerai ma puce, te prendrai dans mes bras,
Et puis crierai ma joie en grands sauts grenouillesques

– Oui, dans l’aéroport !

Tu vas voir, ‘tite choute, tous nos beaux souvenirs
Pendant ces quinze jours, nous les retrouverons,
Nos balades et fous rires ; et le bonheur profond
D’être à nouveau tout près nous fera resplendir

– En nos communs transports !

Je recommencerai à te dire, dictature !
Sur tes jolis cheveux de placer un chapeau
Et puis de recouvrir tes épaules et ton dos
De lin pour éviter du soleil la morsure

– Qui blesserait ton corps !

Tu me trimballeras en campagne ou en ville
Pour être à ton désir ta sœur ou ton témoin,
Nous ferons à ta guise plein de trucs ou bien rien :
Qu’importe puisqu’avec toi, toujours moi je jubile

– Princesse que j’adore !

Et quand je partirai toute pleine de peine
Dans cet oiseau d’acier, mes yeux soudain brillants,
Je me soutiendrai pensant que dans un an
Moins, peut-être, qui sait ? Nous allons jolie reine

– Nous retrouver encore !