À l’aube, quand le jour point à peine,
Quand les rayons se glissent, fragiles,
Dans l’ombre des allées urbaines,
Dans les ruelles immobiles,
Désertes, alors, j’aime la ville.
Lors des après-midi de pluie,
Quand l’eau tombe du ciel hostile
Sur un asphalte qui rutile,
Quand l’air et le béton sont gris
Et vides ; alors, j’aime la ville.
Les heures où elle est délivrée
De son agitation fébrile,
De son perpétuel babil,
Lorsqu’elle paraît abandonnée,
Alors seulement j’aime la ville.