Si tu n’étais, amie, ma petite chérie,
J’irais quand même tous les matins pour travailler,
Assister à des cours qui m’obscurcissent l’esprit
Et le font s’envoler dans d’obscures rêveries,
Seulement je n’aurais personne à qui songer.

Si tu n’étais, amie, ma jolie puce à moi,
Je rirais malgré tout avec ceux qui m’entourent,
Mais ce ne serait qu’un masque à mon désarroi
Et mes sourires n’émaneraient de nul émoi
Puisque je vivrais seule, comme vide, et le cœur lourd.

Si tu n’étais, amie, la reine de mon cœur,
Peut-être adorerais-je un homme gentil et beau
Qui un temps me ferait découvrir le bonheur ;
À son départ, j’expirerais, noyée de pleurs :
Tu ne serais pas là pour calmer mes sanglots.

Si tu n’étais, mignonne, la meilleure des amies,
Mon sang continuerait de bondir en mes veines,
Ma gorge aspirerait cet air qui me nourrit,
Mon corps, comme à présent, bouillonnerait de vie,
Mais cette vie, sans toi, serait morose et vaine.