Je sors dans mon jardin, marcher : il fait si bon !
De suite, des bêtes se collent à mes pas vagabonds
« Serait-ce pas la jeune fille qui nous jette du blé ? »
Les poules, dans mon sillage, marchent, intéressées.

J’erre, je flâne à couvert de l’ombre des grands chênes
Dont les racines puissantes, couvertes de lichen,
Boivent à rendre infertiles des pans de terre arable
– Des poules à l’entour se baignent dans le sable –

Je m’étends au soleil, rêve sur un sol moussu,
Ferme à demi les yeux et ne discerne plus
Que des fleurs violettes et le bleu firmament…
Les poules à mes côtés paissent paisiblement.