Je pars rejoindre ceux de mon sang – je vais skier.
Les rires et le bonheur m’attendent à Annecy
C’est ce que l’on m’a dit, mais je suis à Paris,
Le coeur serré ; la gare de Lyon me fait pleurer.
les pleurs coulent doucement le long de mes joues pales
Dont le rose est parti lorsqu’Il m’a délaissé;
Les larmes tombent en douceur mais sans discontinuer
C’est fou, penser à Lui fai toujours aussi mal.
La gare de Lyon je la connais bien à présent
Sur le quais maintes fois je suis venue l’attendre,
Ou l’ai accompagné, fidèle, aimante et tendre,
Pour orner son départ de quelques doux instants.
Chacun de ces recoins est plein de Son image
Tous ensemble ils m’insufflent une sourde douleur
Puisque penser à Lui brise à présent mon coeur;
Voir cette gare, c’est comme entrevoir son visage:
Je suis au désespoir. J’aurai du me méfier,
Je le savais qu’un homme n’aime jamais longtemps,
Que quand il dit « toujours », s’il le croit, il se ment.
Je roule vers Annecy et ne cesse de pleurer.