On m’a dit que j’étais tombée dedans un gouffre
Aux parois fort glissantes et que la gravité
Avait raison de mes efforts désespérés
Et qu’eux-mêmes m’épuisaient jusqu’à mon dernier souffle.
Mais que dois-je faire alors ? M’abandonner au vide ?
Lâcher prise et ensuite plonger dans le néant ?
Laisser mon faible esprit s’abîmer totalement
Dans ce désert sans fin de dépression putride ?
« Tu t’épuises petite fille ! Lors, cesse de lutter !
Ne t’accroche plus ! Vois : tes doigts sont tout en sang ! »
Serai-je reposée quand mon corps disloqué
Aura atteint le fond de ce fossé béant ?