Lorsque sous une pluie fine et douce de printemps
Attirée au-dehors par le soleil présent
Je suis sortie et ai marché, pour respirer
Dans le ciel se trouvait, simple et de toute beauté
Un arc-en-ciel. Une arcade violette, d’abord,
Le premier de cette arche, courbe multicolore…
Couleur profonde, pourtant légère et évoquant
Les sous-bois pleins de cilles d’un parme éblouissant.
Le rose venait ensuite, apportant avec lui
Des pâles roses de mai l’élégant coloris
Lorsque sur un bosquet de trop d’épines pourvu
On se penche et respire l’effluve, hélas, ténu.
Puis le rouge et l’orange dominaient, étincelants
Evoquant à eux deux du soleil se couchant
Les teintes fières et superbes, sanglantes, presque irréelles…
Et le printemps entier habitait l’arc-en-ciel.