Le temps ne s’est pas arrêté
À ces moments d’intense horreur
Où je croyais gelées les heures
Sur mes souffrances hébétées ;

Le vent et la pluie ont rugi
Et le soleil, et puis la lune,
Ont éclairé mes infortunes
Sans soulager mon cœur meurtri

Mais si dans les troubles pensées
Qu’obsèdent de trop vains désirs
Dont l’évocation me déchire
Les secondes se sont figées,

La vie croît tout autour de moi ;
Les saisons se sont succédées
Et dans les parfums de l’été
Fleurissent les hortensias.