Je voudrais tant pouvoir lui demander pardon
De n’avoir pas été assez à ses côtés,
Stupidement de n’avoir pas privilégié,
Recherché davantage ces moments d’abandon
Dont il sortait souvent comme un peu apaisé.

Je pleure à chaque instant de n’avoir pas compris
L’importance pour lui en ces mois trop cruels
De se sentir aimé, grand, beau, spirituel
Et d’oublier un peu cet étouffant mépris
De soi qu’a déclenché un amour infidèle ;

Et murmurant tout bas mes prières d’excuses
De l’avoir cru plus fort, d’avoir imaginé
Que j’avais devant moi pour le réconforter
Des semaines, une vie ? Je perçois qui m’accuse
Le silence accablant qui hante mes pensées.